Ce n’est la faute de personne

Je ne suis pas à l’abri de la colère. Aucun de nous ne l’est. Comme toutes les pensées et les émotions, la colère découle de nos tendances passées, de notre karma ainsi que des causes et conditions actuelles.

Après m’être intéressé aux enseignements bouddhistes, je comprends à quel point la colère est préjudiciable pour moi-même et pour ceux qui sont l’objet de cette émotion destructrice. Sur le plan pratique, être envahi par la colère n’est jamais une expérience agréable.

Nous ne sommes jamais heureux, mais toujours alourdis par ce fardeau de contrariété, de ressentiment et parfois de haine. Ces émotions indésirables nous dévorent. Elles sont associées au développement de maladies cardiaques et de plusieurs autres troubles graves. La colère n’est tout simplement pas amusante. Pire encore, cela peut nous amener à faire du mal aux autres que ce soit avec nos paroles ou nos actes.

Dans une plus grande image, les émotions négatives et les actions négatives qui en résultent sont précisément ce qui nous maintient dans un cycle continu de souffrance.

Personnellement, basé sur la logique et la foi, je suis convaincu que le karma est une loi fondamentale de l’univers. Par conséquent, la question devient: comment puis-je réagir lorsque la colère monte ?

Suis-je entraîné dans son flux puissant ou suis-je engagé dans la pratique de solutions alternatives ? Les enseignements bouddhistes nous disent de ne pas supprimer la colère. Nous pouvons simplement observer quand elle se manifeste et la laisser passer comme n’importe quel nuage passerait dans le ciel.

Les émotions comme la colère ne sont pas notre vraie nature. Ce ne sont que des phénomènes temporaires et passagers. Ils ne semblent «solides» et «réels» que si nous nous accrochons à eux.

Bien sûr, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire ! Cela demande énormément de détermination et de pratique, mais quoi de plus important dans ce voyage toujours aussi fugace appelé la vie ?

Il y a beaucoup d’injustices dans ce monde. On pourrait facilement croire qu’un réfugié comme le dalaï-lama ou une prisonnière politique comme Aung San Suu Kyi a le «droit» d’être en colère. Mais ils ne le sont pas parce qu’ils voient la colère d’une manière totalement différente de nous.

Ils comprennent et savent le mal que la colère engendre pour soi et pour les autres. Ils comprennent la vraie nature de la réalité, sa qualité insubstantielle et l’interdépendance de tout ce qui se passe. Il n’y a jamais une seule cause pour tout ce qui se passe dans la vie. C’est toujours un mélange complexe de causes et de conditions qui se combinent pour produire un résultat. Ainsi, il n’ya pas de personne, d’entreprise ou de pays à blâmer. Même lorsque nous nous sentons victimes, nous faisons également partie du tableau.

Bien évidemment, il n’est pas facile d’atteindre ce niveau de sagesse. Le dalaï-lama a souvent parlé de la persistance avec laquelle il entraînait son esprit à surmonter la colère depuis ses premières années. Ce n’est pas une tâche facile, mais c’est possible.

Entraînez votre esprit à être libre de colère

Il y a des moments où je me sens en colère contre le monde. Des moments où je me sens en colère contre les responsables qui, dans leur ignorance, autorisent et encouragent l’utilisation de produits chimiques. En colère contre ces personnes qui tuent les animaux pour le « plaisir », en colère contre ces élus politiques qui se croient au dessus des lois et intimident des personnes pour s’accorder les faveurs d’un certain nombre d’habitant pour augmenter leur chance d’être réélu.

Je ne suis pas à l’abri de la colère. Si même le dalaï-lama doit s’entraîner religieusement, la colère surgira sans doute dans un esprit comme le mien, encore et encore.

La question revient: qu’est-ce que je fais de la colère quand elle me rend visite ? Est-ce que je dois la balayé de la main ou est-ce que je dois la reconnaitre ? Dois-je adoucir mon cœur et envisager une réponse alternative ? Suis-je déterminé à entraîner mon esprit à être libre de colère ?

Je ne suis pas un saint ! La colère me ronge de temps en temps, mais j’ai maintenant des modèles, la sensibilisation et les outils pour la libérer. Je sais par expérience qu’il faut beaucoup de temps pour que l’on se lie à la colère.

Nous avons tous besoin de suivre notre propre processus, à notre propre rythme. Travailler avec des mouvements négatifs est un travail de longue haleine, mais avec le temps, ils peuvent certainement diminuer.

Kaizen

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