Il est étrange de voir une telle colère et un tel mécontentement dans les nations les plus développées du monde. Les conditions de vie n’ont jamais été aussi bonnes, mais les habitants de ces pays éprouvent une grande inquiétude face à leur propre avenir, ils sont à la limite du désespoir.
Pourquoi un tel constat ?
Selon un article du Dalaï Lama paru en Novembre 206 dans le New York Times, c’est parce que les gens dans les pays occidentaux se sentent inutiles.
Le Dalai Lama nous dit que cela n’a rien à voir avec de l’égoïsme mais plutôt au désir naturel de servir nos semblables. Comme nous l’ont enseigné des sages bouddhistes : « si on allume un feu pour les autres, il éclairera aussi notre propre voie ».
Des recherches confirment également cela. Une étude a révélé que les personnes qui aiment faire du bien pour les autres sont presque deux fois plus susceptibles de dire qu’ils sont heureux dans leur vie. En essence, plus nous sommes un avec le reste de l’humanité, mieux nous nous sentons.
Selon le Dalaï Lama, cela explique pourquoi douleur et indignation se répandent dans les pays dits prospères. Le problème n’est pas un manque de richesse matérielle mais le nombre toujours croissant de personnes qui ne se sentent plus utiles, qui ne font plus un avec leurs sociétés.
Selon le Dalai Lama, il existe deux façons de palier à cette situation : « La première réponse n’est pas systématique. Elle est personnel. Tout le monde a quelque chose de précieux à partager. Nous devrions commencer chaque jour en nous demandant consciemment: « Que puis-je faire aujourd’hui pour apprécier pleinement les cadeaux que les autres m’offrent ? » Nous devons nous assurer que la fraternité mondiale et l’unité avec les autres ne sont pas seulement des concepts abstraits, mais des engagements personnels que nous mettons en pratique. »
« Chacun de nous a la responsabilité de créer cette habitude. Mais ceux qui occupent des postes à responsabilités ont une occasion particulière pour créer des sociétés qui ont vraiment besoin de tout le monde. »
La deuxième façon est au niveau de la société : « Les dirigeants doivent reconnaître qu’une société compatissante doit créer une multitude d’opportunités pour un travail qui a du sens, afin que tous ceux qui sont capables de contribuer puissent le faire. Une société compatissante doit fournir aux enfants une éducation et une formation qui enrichissent leur vie et leur donner une plus grande compréhension éthique et avec des compétences pratiques qui peuvent mener à la sécurité économique et la paix intérieure. Une société compatissante doit protéger les personnes vulnérables tout en veillant à ce que ces politiques ne piègent pas les gens dans la misère et la dépendance. »
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