Le scepticisme de la vérité : de quoi ne devons nous pas douter ?

Pouvons-nous vraiment savoir – de manière fiable – la vérité sur quoique ce soit dans la vie ?

Bien qu’il puisse y avoir des raisons logiques et pragmatiques pour supposer qu’il existent des choses vraies indépendamment de nous et de nos croyances, il est normal de se demander si cela constitue des motifs sérieux pour croire réellement que la vérité est objective. C’est ce que nous appelons le scepticisme philosophique.

De manière générale, le sceptique mitigé s’engage à la thèse selon laquelle l’information doit être décrite en termes probabilistes. Le plus probable, le plus fiable.

Le scepticisme philosophique peut être attribuée à certains des premiers philosophe de la Grèce antique. L’un des défenseurs les plus influents de l’idée que la vérité est relative était Protagoras d’Abdère.

Selon lui, nos moyens de perception (vue, ouïe, odorat, etc… ) sont limités et faillibles. De ce fait, parce que notre capacité à acquérir des informations sur le monde est inadéquate, nous ne pouvons pas être sûrs que nos informations soient exactes. Partant de ce principe, comment pouvons-nous être sûrs que tout est « objectivement vrai » ?

Descartes a formulé les deux moyens les plus puissants pour exprimer des doutes sceptiques. La première est appelée l’hypothèse de rêve. L’hypothèse du rêve est l’idée selon laquelle nous sommes – éventuellement – dans l’illusion complète comme l’est le rêveur. Ainsi, nous ne pouvons pas savoir – à un moment donné – que nous ne rêvons pas.

Le second est connu comme l’hypothèse du Malin génie. Un démon malveillant pourrait nous amener à croire avec une certitude absolue des choses qui sont absolument fausses.

Comment quelqu’un pourrait réellement réfuter ces hypothèses ? Comment peut-on prouver que nous ne rêvons pas ? Comment peut-on vraiment prouver que le monde extérieur existe et que nous ne subissons pas une «réalité» fabriquée ? C’est dans ce contexte que la philosophie moderne travaille pour essayer de démontrer qu’une connaissance fiable n’est pas possible.

L’une des réfutations les plus pointues au scepticisme est celle du philosophe autrichien Ludwig Josef Johann Wittgenstein, qui a fait valoir que cette forme de scepticisme est basée en premier lieu sur de la mauvaise foi. Selon Wittgenstein, le scepticisme philosophique est une forme d’obsession parce que ce scepticisme ne prévoit en aucun cas la possibilité d’accepter une preuve – quelle qu’elle soit – pour satisfaire ses doutes. Ainsi, le doute est perpétuelle, et tout questionnement est finalement inutile.

Mais, inutile ou pas, un tel questionnement continue de donner lieu à un grand débat philosophique au cours des siècles.

De personnes arrivent à penser que la vérité n’est pas objective mais une notion subjective et relative. Et pour cause, ce qui est vrai pour une personne peut ou ne peut pas être vrai pour une autre.

Kaizen

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