Un navire au port est en sécurité, mais…

Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai souvent peur. Je n’aime pas me mettre dans des situations où je ne sais pas ce que je fais. D’une certaine manière, je ne veux pas que vous vous rendiez compte que je n’ai pas tout compris. J’ai peur d’échouer, parfois assez pour que ça me donne envie d’arrêter avant même de commencer.

Je veux être à l’aise.

Comme vous, j’ai passé ma vie à chercher mon objectif de vie et à essayer de construire une carrière. J’ai réalisé beaucoup de mes rêves et j’ai vécu des choses que je n’ai même jamais osé rêver pour moi-même. Mais j’admets qu’il y a eu aussi des moments où je me suis retrouvé paralysé par la question « Et maintenant ? »

Nous connaissons la réponse apparemment « bonne »… Rêvez un grand rêve et commencez à le réaliser. Mais peut-on admettre que c’est plus facile à dire qu’à faire ? 

Parfois, c’est même épuisant d’y penser. Ne pouvons-nous pas simplement manger des chips et regarder la télévision, au lieu de créer un plan pour l’avenir ? Ne pouvons-nous pas côtoyer le passé et profiter d’être un gros poisson dans un petit étang pendant quelques minutes (ou quelques années) ?

Qui a dit que nous devions nous lancer dans les profondeurs, à la recherche d’un territoire inexploré ? 

Pourquoi ne pas se contenter de quelque chose de plus simple sur un chemin plus facile ? Une vie confortable peut être construite, même enfermée derrière une clôture. Bien sûr, cela peut être prévisible et peut-être même un peu ennuyeux – mais c’est sûr, c’est connu, c’est compris. 
Pas besoin de lutte ou de questions. Vous pouvez toujours être aimé, nécessaire, nourri et vêtu, même si vous vous contentez de moins que ce que vous étiez censé être, avoir et devenir. Et pour beaucoup de gens, peut-être même la plupart, c’est suffisant. Mais quelque part à l’intérieur, vous entendez la vérité – même si vous avez parfois essayé de l’évincer ou de l’ignorer.

Vous êtes fait pour plus.

Trouver notre objectif, atteindre notre potentiel et vivre l’épanouissement semblera différent pour chacun de nous, bien sûr. Mais pour nous tous, cela nécessitera une discipline et une foi plus profondes, une action malgré la peur, une nouvelle pensée, de meilleures questions et une volonté de voyager au-delà de notre zone de confort. En cours de route, nous devrons mettre de côté notre ego – devenir l’élève au lieu de l’enseignant.

Vous voulez entendre des nouvelles réconfortantes? 

Vous et moi ne sommes pas seuls. Quiconque ose faire quelque chose d’important ressent la même insécurité, fait face à une peur similaire, paie un prix, fait le travail. La différence entre les masses et le petit nombre se trouve dans nos réponses à deux questions.

1 – Que me coûtera-t-il de vivre la vie que je veux vivre ?

2 – Suis-je prêt à le payer ?

Il y a tellement plus à vivre et expérimenter pour vous et moi. Oui, on nous demande plus que ce que nous avons donné dans le passé, mais si nous acceptons ce qui est inconfortable et faisons le travail… Si nous posons le paquet de chips et la télécommande, et affrontons l’inconnu et l’invisible avec audace et courage, imaginez ce qui est nous attend là-bas… pour devenir, accomplir, avoir et donner.

Est-ce que cela mettra vos nerfs à rude épreuve ? Oui.

Est-ce que ce sera inconfortable? Très certainement.

Mais c’est normal… C’est que vous êtes sur la bonne voie. Souvenez-vous : « Un navire au port est en sécurité, mais ce n’est pas pour cela que les navires ont été construits ».

Ce n’est pas non plus pour ça que vous et moi sommes sur cette terre..